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Le raï apparut dans les faubourgs d'Oran, l'un des centres industriels et culturels de l'Algérie indépendante, et prit ses sources dans les musiques populaires comme le chaâbi des années 1950, ainsi que dans les influences du rock venu de France puis de la musique pop internationale.
Avant même le milieu des années 1970, les chanteurs oranais mêlaient déjà les instruments traditionnels avec des instruments électriques modernes tels que guitares électriques et synthétiseurs. Mais la rupture avec la chanson de variété algérienne vient, d'une part, d'un renouveau des thématiques dans les textes, d'autre part, d'une fusion ouverte avec des rythmes non maghrébins comme le reggae, le rock et le funk.
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Exprimant l'exaspération d'une jeunesse algérienne délaissée (qui représente plus de 50 % de la population), en quête de démocratie mais aussi d'une libéralisation des mœurs et de l'évolution des structures sociales, les textes de raï n'ont cependant jamais contenu de revendications ouvertement politiques. Ils parlent surtout de sujets tabous dans la société traditionnelle algérienne, comme l'alcool...
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À
partir des années 1980, le raï s'étendit à toute
l'Algérie, puis au Maroc et surtout en France, où
beaucoup d'artistes se sont réfugiés, fuyant les
troubles des années 1990 (durant lesquels le chanteur cheb Hasni fut assassiné par des islamistes), sans compter les artistes "!beurs!" issus de l'immigration maghrébine en France comme Rachid Taha (Fi Barbès, 1986). Parmi les plus grands chanteurs de raï, souvent dénommés cheb (cheb signifie "!jeune homme!", chebba en est le féminin), figurent Khaled (Kutché, 1988), le plus connu internationalement, cheb Mami (Fatma, fatma, 1989), cheb Kader (Mhainek ya galbi, 1988) et Kadda Cherif Hadria (Diri Kitabghi, 1995). |
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Le raï a également
favorisé l'éclosion de voix féminines indépendantes
comme la pionnière du genre cheikha Rimitti, chebba
Zahouania ou chebba Fadela (Hana hana, avec cheb
Sahraoui, 1989).
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